Le cancer colorectal

Définition :

Le cancer colorectal est le 3ème cancer le plus fréquent derrière ceux du sein et de la prostate, et le 2ème en termes de mortalité derrière le cancer du poumons. Cependant, son incidence a tendance à se stabiliser et sa mortalité diminuer depuis quelques années.

On estime à 40 000 le nombre de nouveaux cas déclarés en France chaque année, dont 53% chez les hommes. Le nombre de décès par an en moyenne est de 17 500 (dont 53% d’hommes). Le cancer colorectal se déclare le plus souvent après 50 ans (95% des cas).

Il se développe en général à partir d’un polype se développant sur la muqueuse, qui grossit pour se transformer un cancer.

Traitement :

Les traitements utilisés pour lutter contre les cancers colorectaux dépendent de la nature de la tumeur, sa localisation, de son évolution, etc. Chaque traitement est donc adapté et « unique ».

Le principal traitement utilisé est la chirurgie radicale (colectomie) : elle consiste à retirer la partie du côlon infestée par la tumeur, et de suturer les deux extrémités.

Les techniques chirurgicales utilisées sont :

  • La laparotomie, qui consiste en une incision de la paroi abdominale pour pouvoir accéder à la tumeur et la retirer
  • La Coelioscopie, qui consiste à faire 3 ou 4 orifices de 1 cm pour réaliser la même opération. Cette technique permet de réduire les douleurs post-opératoires, la durée d’hospitalisation, et de diminuer les risques d’occlusion intestinale et d’éventration abdominale.

La chirurgie peut être complétée par une chimiothérapie, destinée à détruire les cellules cancéreuses restantes et à prévenir la récidive. Produits utilisés : 5 fluoro-uracile (5-FU), l’oxaliplatine (Eloxatine®), l’irinotécan (Campto®).

Aussi, il est possible de pratiquer ce que l’on appelle une thérapie ciblée. Dans le cas de cancers colorectaux avancés, les molécules utilisées permettent de stopper l’angiogénèse (les cellules cancéreuse ne sont plus nourrit et meurent), ou d’inhiber la division cellulaire de la tumeur. Ces thérapies sont souvent utilisées en complément d’une chimiothérapie.

Enfin, dans de rares cas de cancers colorectaux, la radiothérapie peut être pratiquée en amont ou en aval d’une chirurgie.

Les effets secondaires de la chirurgie :

Suite à une chirurgie, il peut y avoir une mauvaise cicatrisation de la jonction des deux extrémités du colon qu’on appelle la fistule anastomotique. Dans ce cas, il peut être nécessaire de pratiquer une stomie, qui consiste en une ouverture au niveau de l’abdomen pour raccorder la colon à une poche afin de récolter les gaz et les selles. Cette stomie est le plus souvent temporaire mais peut être définitive.

Il peut y avoir également des complications hémorragiques, des abcès de paroi, ainsi que des douleurs abdominales et des troubles du transit (diarrhées, constipations, etc). Chez les hommes, des troubles de l’érection peuvent apparaître.

La kinésithérapie dans le cancer de l’estomac :

La chirurgie viscérale peut entraîner des fibroses et des rétractions qui seront source de douleurs importantes dans la cavité abdominale mais aussi dans le dos au niveau des lombaires.

La prise en charge en rééducation par un  travail tissulaire, musculaire et articulaire va permettre d’assouplir les tissus, les fibroses, atténuer les adhérences.

Par le travail musculaire et articulaire on va retrouver une tonicité et une mobilité du caisson abdominale(ensemble ventre+ colonne lombaire).

Le patient sera soulagé et pourra retrouver une activité physique rapidement et un quotidien au plus près de sa vie avant la maladie.